dimanche 7 juin 2009

Solitudes, un extrait


Un petit tour à Paris, la nuit...


À cette heure-ci, les quais étaient pratiquement déserts. Elle rencontra quelques âmes solitaires comme elle, une poignée de couples qui allaient main dans la main, ainsi que des vagabonds qui cuvaient leur détresse… Un vent léger venait de se lever et balayait doucement son visage, c’était fort agréable. Elle marchait d’un pas nonchalant, en harmonie avec le cadre. Tous ces monuments aux façades illuminées, et dont elle appréciait le raffinement ; ces péniches qui semblaient naviguer à leur gré, sans se soucier du temps ; et puis ce silence, ce calme alentour… c’était tout bonnement féerique. Autant Paris était une ville qui pouvait l’exaspérer le jour – trop peuplée, trop bruyante, trop éprouvante –, autant, rien que pour ça, elle ne pourrait plus retourner en province. Parvenue au pont de la Concorde, elle décida de faire demi-tour. Et si elle revenait par l’autre rive ? C’est vrai, c’était un peu ridicule de revenir à chaque fois exactement par le même chemin… Elle traversa donc le pont. Elle stoppa au milieu. Elle s’accouda au muret et remplit ses poumons d’air frais. Sensation intense de liberté. Elle passa en revue les monuments qui se reflétaient dans la Seine : à sa droite, le musée d’Orsay ; à sa gauche, le Louvre ; et un peu plus loin, l’Hôtel de Ville ; et ce petit point là-bas, tout là-bas, ce devait être la Bastille…

Bien, non? J'attends de lire le reste!

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